Wagashi, c’est le nom de cette friandise typiquement japonaise que l’on trouve dans quelques échoppes, là-bas, ainsi qu’en introduction à la cérémonie du thé – un petit moment léger et sucré, préparant nos papilles au choc âpre du matcha. Généralement composée de pâte de haricot azuki, de farine de blé ou de riz, d’agar-agar (etc.), les wagashi épousent des formes et des couleurs qui les rattachent à la saison en cours. Une création gastronomique toute en poésie, donc. Et dans cet art, Shiho Sakamoto excelle.

Véritable démiurge de son univers de sucreries, elle façonne devant nos yeux des tableaux inspirés par la nature nippone. La gelée devient un ciel d’azur, ou une mer agitée. Quand à la pâte de haricot, elle devient successivement fleur, fruit ou feuille d’un arbre imaginaire aux couleurs bariolées.
Shiho Sakamoto est la démiurge d’un univers de sucreries aux couleurs bariolées.
Si elle consacre aujourd’hui une partie de son temps en tant que consultante pour des films (Ask this of Rikyu ou Hyouge-mono pour lesquels elle a supervisé la confection des wagashi) ou des hôtels (comme le Park Hotel Tokyo, ou le Garden Oriental Osaka), ses créations peuvent être encore admirées (et dégustées) dans quelques endroits select, comme la maison de thé Shuhally, véritable galerie d’artisanat contemporain cachée à deux pas de la gare de Yokohama (on vous en parlait justement ici).
Et si vous n’avez pas le loisir de vous rendre au Japon pour découvrir ses sublimes wagashi, qu’à cela ne tienne, il vous reste encore les vidéos du réalisateur Toshio Nakajima pour vous rattraper. Son dernier court métrage, sobrement nommé « Wagashi », a même gagné le prix du Best Food Porn au Food Film Festival 2017 de New-York. À déguster avec les yeux, bien entendu.
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