Sushi-K, finesse et discrétion

Le chef Keisuke Matsushima, habitué des tables niçoises depuis près de 15 ans déjà, vient d’ouvrir un tout nouveau restaurant il y a quelques jours à peine. Avec Sushi-K, le chef a troqué son amour de la cuisine locale pour une cuisine japonaise traditionnelle, concentrée sur les sushis (comme son nom l’indique), nigiri en tête.

Un bien bel espace tout en intimité nous accueille – sept places et pas une de plus, autour d’un comptoir de bois clair où officie le chef sushi. Pour l’instant, deux menus sont proposés à 50€ et 70€. En entrée du menu Omakase : game-ni au poulet (autre nom du chikuzenni, une spécialité de Fukuoka proche du traditionnel oden), gomadofu aux shiitake et flan au foie gras et shiso. Rien à redire de ce côté, les saveurs sont légères et les textures, fondantes.

Game-ni, gomadofu et flan au foie gras. Tout en légéreté
Game-ni, gomadofu et flan au foie gras. Tout en légèreté.

Et les nigiri ? Impeccables, à vrai dire. Préparés à la minute et déposés sur le comptoir devant nous, on aurait du mal à trouver à redire. Le riz est à bonne température, et les différents assaisonnements (sel ou sauce soja) sont déposés par le chef lui-même sur les petites bouchées. Ne reste plus qu’à attraper les sushis à la main avant de les déguster – comme dans les restaurants tokyoïtes. Nos préférés ? Seiche, sel et zest de yuzu, et le bar, tout simple, mais sublime. Petit bémol cependant sur la qualité du saumon, un peu fort à notre goût.

Sashimi, nigiri ou maki, tout est parfaitement comme il faut !
Sashimi, nigiri ou maki, on retrouve chez Sushi-K toute la précision des chefs japonais.

En bref, on ne peut que se réjouir de la présence d’un véritable restaurant à sushis sur Nice. Le rapport qualité-prix est plutôt convenable quand on imagine que, vu le peu de places disponibles, on a droit à un chef rien que pour soi pendant la durée du repas – soit environ une heure en prenant son temps pour tout bien apprécier. Au sujet du chef, on l’a trouvé pour l’instant plutôt timide, barrière de la langue oblige. On imagine qu’il réussira progressivement à prendre ses marques, bien évidemment.

Au final, peu de choses à regretter, si ce n’est qu’on aurait bien aimé prendre quelques paires de sushis en plus à la carte, ou pourquoi pas commander du saké au verre – pour l’instant, seules les bouteilles entières sont disponibles à des prix plutôt élevés. Cela ne nous a pas empêchés d’accompagner notre repas d’une bonne bière bio de la Brasserie du Comté, on vous la recommande chaudement !

  • Un authentique restaurant à sushi à Nice qui plaira aux afficionados de la cuisine japonaise
    8
Les plus

Le décor, l'ambiance

Le respect du produit et de la préparation

Les moins

L'offre niveau saké

810
Jess Grinneiser

Rédacteur en chef

Visiteur régulier de l'Asie orientale depuis plus de 15 ans, Jess cherche avant tout à découvrir ce qui lie les cultures entre elles. Gastronomie, artisanat, pop culture... et thé, autant de domaines qui le passionnent et qu'il souhaite partager avec le plus grand nombre.

Pas de commentaires pour le moment

Laissez un commentaire

Your email address will not be published.

Vous pouvez utiliser ces tags HTML et attributs : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>